mardi 10 avril 2018

Deux courbes expliquent pourquoi les systèmes économiques, financiers et (peut-être sociaux) actuels se brisent

Article original de Chris Hamilton, publié le 28 janvier 2018 sur le site Econimica
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

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La croissance ne concerne pas un nombre de personnes mais un nombre de personnes en plus. Donc, ce n’est pas un argument de dire que la population mondiale de 7,4 milliards est énorme… mais si nous vérifions sous le capot, nous allons trouver que la croissance tant vantée n’est pas ce qu’on nous a vendu.

 

Si nous isolons le changement annuel dans la population mondiale de 0 à 55 ans (moins l’Afrique… expliqué ICI) nous voyons que la croissance démographique annuelle a décéléré de 77%. On peut aussi dire que nous ajoutons 49 millions de personnes de 0 à 55 ans en moins par an qu’au cours du pic de croissance en 1988. D’ici dix ans, la population mondiale de moins de 55 ans (hors Afrique) cessera de croître et commencera une période de dépopulation jamais vue [sauf pendant les grandes pestes, NdT]. En fait, les estimations prospectives sont basées sur la variante moyenne plus « optimiste » de l’ONU… La réalité sera presque certainement plus basse. Pendant ce temps, la croissance annuelle du PIB mondial en dollars a fortement fluctué, d’une croissance record à des baisses record sans précédent (graphique ci-dessous).

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Ci dessous, je reprends les mêmes données, mais cette fois exprimées en pourcentage. La croissance annuelle en pourcentage de la population mondiale âgée de 0 à 55 ans (hors Afrique) a décéléré, partant de +2% par an jusqu’à seulement +0,26% en 2018. De même, la variation annuelle du PIB mondial en pourcentage tend vers des hauts et des bas moins amples.

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En raison du ralentissement de la croissance organique parmi les populations de consommateurs potentiels, la version synthétique de la croissance a été substituée par la réduction des taux d’intérêt et l’endettement pour alimenter une nouvelle capacité de décélération (et bientôt une diminution de la population) et d’endettement pour alimenter la consommation des consommateurs. Le résultat, comme le montre le graphique ci-dessous, est une croissance disproportionnée des dettes par rapport à la croissance économique réelle.
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FFR : Taux de base de la FED
Et pour une meilleure estimation de ce qui se passe… Voici la diminution de la population potentielle d’enfants, donc du nombre potentiel de nouveaux acheteurs de maison, de voitures, de contribuables, d’employés… par rapport à un endettement excessif et des politiques de taux d’intérêt aux effets profondément négatifs.

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La Fed et les banques centrales du monde veulent que les économies croissent à des taux bien au-delà de ce que la croissance organique peut supporter. Plus les banques centrales interviennent pour contraindre les populations dont la croissance en volume décélère (et avec elle la croissance économique potentielle) plus le risque d’effondrement s’accentue si on pousse cette logique jusqu’au bout et plus la durée et la gravité du rééquilibrage final seront longues et profondes. L’une des nombreuses failles de l’économie moderne impulsée par les banques centrales est l’idée selon laquelle la croissance économique consiste à augmenter la capacité ou la production. En termes simples, peu importe combien de gadgets ou à quel point vous pouvez les rendre efficaces s’il y a une décélération de la croissance et bientôt une quantité décroissante d’acheteurs potentiels à l’autre bout de la chaine.

Chris Hamilton

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