dimanche 12 novembre 2017

Filmographie

J'avais toujours regardé les films par rapport à mon ancienne compréhension du monde et le filtre des médias. Maintenant que je m'en suis débarrassé et que je regarde le monde tel qu'il est, je découvre ou je redécouvre certains films fait par des gens qui avait un poil d'avance sur moi.

Derniers Ajouts

  • Titan : Dans un monde où toutes les ressources sont épuisées, l’avenir de l’humanité réside dans une planète lointaine. Quelques soldats sont le seul espoir de l’atteindre, mais pour réussir  il faudra choisir : évoluer ou mourir … Ca commence bien avec le drapeau de l'OTAN qui flotte au vent  ... on est en 2048. Bon le Pentagone rode encore mais en 2nd position. Ensuite, il y a les méchants qui font rien qu'à se reproduire et provoquer des catastrophes naturelles rendant la vie insupportable ... pour ... pour qui déjà. Le scénario a du être écrit par le fils illégitime de Bill Gates et de Ray Kurzweil. Mais il reste quand même des endroits préservés comme cette base de l'OTAN aux Canaries avec une esthétique à couper le souffle, celle du camp du bien. Bon le plan c'est qu'après avoir salopé la Terre, on va s'occuper de Titan, qui n'avait rien demandé et fabriqué des hommes capables de nager dans des océans d'azote, notre futur ... avec des supers pouvoirs pour voir dans la nuit, avoir des ailes de chauve-souris et respirer avec des branchies. La classe. Bon, il y a un peu de pertes et madame qui trouvait sympa la piscine en arrivant, se demande ce qui se passe quand son mari de soldat commence à vraiment changer. Finalement, ce film dénoncerait le transhumanisme, l'homme augmenté devenant Dieu. Ah ben non, c'est juste qu'il faut dénoncer les méchants toujours possible, le mal se cachant derrière le bien. Mais pas de quoi arrêter le Progééééés. Alors en route pour Titan.
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  • Pieds nus dans l'aube : Un doux moment au Québec, le monde d'avant le matérialisme effréné, célébrant la beauté de la nature et sa rudesse, la simplicité des rapports humains, un instantané nostalgique sur ce que le monde aurait pu être ou sur ce qu'il pourrait devenir, avec une pointe politique sur le rapport des francophone aux anglophones, au savoir et aux renoncements qu'il impose.
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  • Zona hostil : Film espagnol sur la Guerre d’Afghanistan du point de vue espagnol et via le prisme d'une unité de secouriste, donc forcément les gentils, quelques histoires dans l'histoire d'un long huit clos dans une sombre vallée, cerné par de méchants talibans, un peu suicidaire. Un bel hommage aux "valeurs" occidentales, les filles étant même à la pointe du combat, les militaires professionnels, courageux, doutant parfois mais éclairés par le sens du "bien". De quoi rassurer dans les chaumières.

  • 4 jours en enfer, Kerbala, Irak :  La vision polonaise de cette Guerre en Irak, pas trop manichéenne, une histoire fabriquée à l'intérieur d'une réalité historique d'une bataille en Irak ultra-violente. Le film vaut tout autant pour le dialogue entre les 2 gradés polonais et bulgare se partageant la position, nous avons juste changé de maitre ...

  • Pentagon Papers : Spielberg, Meryl Streep et Tom Hanks sont visiblement des agents du Soft Power made in Hollywood pour promouvoir la globalisation qui bat de l'aile en ce moment. On se rappelle de Captain Philipps servant la soupe à l'idée que des méchants pirates du coin risquaient de bloquer le sacro-sain commerce international justifiant de la présence des marines de guerres occidentales, sans parler des grandes géopolitique dans la région. On voit depuis que la situation a bien évolué sans que l'on ne parle plus de ces pirates. Ce nouveau film sert aussi a refaire une virginité à la presse américaine qui peine en ce moment à faire illusion au niveau de son impartialité. Ca tombe bien en plein drame autour des Fake News. Sur le contenu, l'intrigue tourne autour d'analyses qu'il n'aurait pas fallu dévoiler. Faut il informer le public de tout, là est la question ... pour son bien n'est-ce pas, la responsabilité de toute l'affaire incombant à cet idiot de Nixon. S'amender un peu pour ne rien dire du fond. A noter la présence dans le script de la Rand Corporation , obscur think tank pourtant bien présent dans les cercles du pouvoir US, un pilier de l'état prodond.

  • Hostiles : Il y a bien quelques trous dans le scénario mais l'objectif de montrer les différentes forment de violence qui ont accompagnées la conquête de l'Ouest. On peut reconnaître à se film le mérite de dire la réalité historique, l'extermination ultra violente des natifs et les réactions à la hauteur des tributs indiennes. L'allégorie de la poignée de main entre les anciens ennemis est belle mais la réalité de cette réconciliation est sans doute devant la société américaine. Dans un contexte d'effondrement économique, paradoxalement, la classe moyenne blanche en cours d'éradication elle aussi pourrait retrouver chez les natifs et leur histoire, les moyens de se reconstruire en dehors d'un système de marchandisation à bout de souffle.
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  • 2 hommes en villes : Delon et Gabin autour de la peine de mort. Les acteurs sont très bons mais le film a vieilli, trop manichéen, trop simpliste pour être autre chose qu'un procès facile de la justice. Les temps où l'on pouvait imaginer la fin de la violence, une société apaisée est sans doute derrière nous. L'ensauvagement gagne le monde et on peut penser qu'un jour les mêmes qui ont demandé la fin de la peine de mort, la réclamerons à grand cris quand la peur gagnera la ville.
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  • Les heures sombres : Le biopic de Churchill est un navet de première. Même Gary Oldman n'y peut rien. On n'apprend rien de l'homme à part une vague épisode à Gallipoli. Le film tourne autour de négociations avec Hitler si méchant et sur la poche de Dunkerque où le rôle et les sacrifices de l'armée française sont encore gentillement ignorée. Ils arrivent même à nous faire une grosse louche de politiquement correct. Un désastre ...

  • 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance : Avec Frances MacDormand, héroïne de Fargo, le film commence par nous plonger dans un sordide fait divers à l'américaine. On sent venir les gros sabots de l'antiracisme institutionnelle et le tartinage de bien-pensance mais imperceptiblement le réalisateur enchaine les contre-pieds mélangeant le burlesque et le tragique, la mort en souriant, la poésie et le sordide ... Il s'en dégage une belle atmosphère campagnarde, une tristesse et une fatigue immense comme si l’Amérique ne se supportait plus, prise dans ses contradictions, incapable même de penser le réel qui lui échappe. Film en eau trouble donc.
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  • Jason Bourne : l'héritage :  Dans la série des "Bourne", un de plus mais celui si détonne par son apologie du technologisme, drone, surveillance de masse. Ça se laisse regarder mais quand on garde un œil sur l'évolution géopolitique et l'impasse du technologisme qui nous était promis, on n'est pas loin de la grosse propagande tout en surfant sur la dénonciation des méchantes agences à 3 lettres.

  • Seven Sisters : Le sujet était ambitieux mais le film tombe pas mal à plat avec beaucoup de poncifs, de déclamations lourdes et caricaturales. Sans parler des scènes de violences gratuites, de baston avec les agents de sécurité juste pour occuper le temps et bien montrer que les femmes aussi elles en ont, on attendait le scénario au tournant pour comprendre l'idéologie se cachant derrière. On reste le cul entre deux chaises, en première lecture, on a une critique de l'eugénisme avec un fin bien gentille mais le tout laisse un arrière goût de l'idéologie ambiante bien dans le schéma des globalistes, les méchants blancs qui font trop d'enfants (ils ne sont pas au courant de la dénatalité partout en occident ?), les méchants humains incapables de se réguler sans une autorité supérieure (un NOM ?). Même si la méchante se faire finalement pincer, elle a quand même le temps de faire une conférence de presse pour dire que quand même il va falloir ...
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  • Bienvenue à Suburbicon : Le titre semblait promettre une critique acerbe de l'étalement urbain aux USA avec ces banlieues dont Kunstler parle comme consubstantielle à la civilisation de la voiture et donc vouées à mourir ensemble. Mais non, c 'est globalement une violente satyre de la classe moyenne blanche, engluée dans une vie qui tourne autour de l'argent, du paraître mais aussi profondément raciste, forcément quand on connait les penchants globalistes de George Clooney, réalisateur sur le coup. On se demande ce que vient faire une famille noire dans cette galère si ce n'est de permettre un quasi lynchage collectif à l'écran, très "politiquement correct". Matt Damon est bon, sans plus, et porte bien le film en père fouettard. Le second rôle du mafieux italien Michael D. Cohen crève lui l'écran de méchanceté. Un régal. Le film transpire la patte des frères Cohen, Lady Killer ou Fargo. On peut donc se laisser prendre par un scénario bien ficelé jusqu'à l'absurde.
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  • Dans un recoin du monde : Petit bijou d'un nouveau cinéaste, Katabuchi, sur la vie d'une jeune japonaise autour de la ville de Kure, port de Guerre, proche de Hiroshima. Il prend son temps pour faire dérouler le fil d'une vie encore au temps d'un Japon des campagne avec son mode de vie et ses mœurs ancestrales. Par petites touches, Suzu, la jeune fille, dessinatrice à ces heures, va découvrir se vie de femme et de soutien de famille, la quotidien, les rituels, l'organisation toute japonaise. En parallèle, le modernisme s'insinue autour d'elle avec la guerre et ce port militaire qui prend les hommes, un par un. La guerre, d'abord lointaine, s'approche doucement avec son cortège d'horreurs, détruisant tout sur son passage jusqu'à l'apothéose atomique. La poésie de la vie survit dans cet enfer et ressurgit au milieu d'un peuple droit et courageux.
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  • Une vie : Ce n'est pas le film de l'année, loin s'en faut. C'est lent, c'est long. Il y a comme un malaise palpable avant une longue déchéance. Je ne sais pas bien ce que le réalisateur voulait faire passer mais il y a une évidence qui saute aux yeux. Cette famille pourtant bien nantie qui sombre sous nos yeux, il ne lui manque qu'une chose: Un peu de virilité. Aucun homme pour recadrer les faiblesses, aucun homme pour encadrer cette faible femme, toute entière envahie par ses émotions, aucun père pour éduquer le petit garçon ni pour fixer les limites. On retrouve même un thème d'actualité, seuls les rapports marchands permettent de résoudre, temporairement, les difficultés mais même là, les limites de la réalité finissent par s'imposer.
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  • Blade Runner 2049  : Le film a quelques longueurs et malheureusement, la musique du 1er n'est pas au rendez-vous. Le film finit comme une suite du 1er avec Harrisson Ford moins magique que dans son ancien rôle. Le film navigue habilement dans sa 1ère partie pour ménager une intrigue intéressante sur la limite entre humain et répliquant. La frontière est glissante pour promouvoir ou alerter sur les réalités palpables du transhumanisme avec Jared Leto, grimé en homme augmenté, voyant à travers un réseau de drones, et en Jésus des temps modernes, travaillant (comme google ?) à réaliser un avenir post-humain. Il y a quelques pépites prémonitoires d'un grand effacement (ou reset monétaire) organisé par un (nouvel ?) ordre mondial, la naissance d'une race hybride. La fin pêche un peu à relier les points mais la beauté des scènes dans la maison de Wallace, hyper technologique, ou encore la très troublante copine de K, le Blade Runner, Ana Celia de Armas Caso qui humanise une simulation 3D très réaliste.

  • Wind River : Les films sur le combat des peuples indigènes aux USA face à la modernité sont souvent très intéressants car ils préfigurent peut-être notre avenir, celui d'une confrontation à la nature sans les outils forgés patiemment par nos ancêtres pour y vivre malgré sa violence intrinsèque. La jeune fille qui court dans la neige peut représenter l'image de cette force qui est en nous mais cette force ne peut pas se mesurer à la nature. Il faut retrouver les racines, les traditions, dépasser la souffrance et les peines. La vie vaut plus que tout.

  • Retour à Howards End : Ce film entremêle habillement plusieurs lignes de fractures certaines évidences modernité / tradition, richesse / pauvreté, relations hommes / femmes et les rapports de dominations sociales ou sexuelles, libre entreprise / cooptation des élites et hérédité, le poids de la culture, d'autres plus enfouies nature / technologisme, ou l'exploitation des fragilités des hommes par les femmes plus habiles sur certains terrains. On a aussi une belle peinture de cette Angleterre au détour du siècle, centre du monde, sûre de sa puissance alors que le décline est déjà là. On touche aussi à cette grande phase de la mondialisation, réservée aux élites, qui va se fracasser sur la première guerre mondiale.
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  • Le village : Pour se protéger de violence des villes, un petit groupes se réfugie dans une vallée perdue. 20 ans plus tard, les enfants ont grandi et se mettent en quête du monde malgré les filets tendus pour les en protéger. Mais la vie est la plus forte. Une belle utopie, des rêves de monde meilleur. Une jeune aveugle va par amour leur montrer qu'il faut affronter la réalité pour se réaliser. Il n'y a pas a fuir ou à se cacher, il faut vivre sa vie.
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  • Memories of War : Film de guerre sur la bataille d'Incheon qui aura permis à l'armée US de reprendre la main pendant la Guerre de Corée en coupant l'avancée du Nord. C'est juste un énorme morceau de propagande, suintant le sentimentalisme avec des acteurs caricaturaux, les méchants Nord Coréens, le déterminé Général MacArthur et les pauvres et gentils coréens du Sud sommés de choisir le bon camp. On peut aussi entendre un appui prononcé à l'Armée des Nations Unis composée essentiellement de l'US Army.
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  • L'ordre et la morale : L'histoire est assez bien amené où se mêle communauté kanak, armée, GIGN et politiciens. Le film laisse planer à juste titre des doutes sur le rôle du FLNKS et de Chirac pour capitaliser sur un éventuel bain de sang. Le film vaut aussi pour le message du chef Kanak dépassé par les enjeux mais qui quand même ressort presque mot pour mot l'analyse de Russel Means pour les indiens. Les peuples autochtones sont pris dans la nasse de la mondialisation qui érode leur culture. Leur seule arme, c'est de résister du mieux possible en attendant que la société du technologisme et de la financiarisation s'effondre. On peut aussi soupçonner que les USA, la Chine et l'Australie ont les yeux braqués à divers titre sur la Nouvelle Calédonie et comme au Rwanda, certains seraient très heureux de voir la France quitter les lieux. Attention au changement de maitre.
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  • Blade Runner : Encore Ridley Scott avec l'adaptation d'un roman de Philipe K. Dick. Rutger Hauer y est énorme avec sa dernière scène ou après avoir sauver le Blade Runner, le tueur de réplicant, venu l'effacer, Harrison Ford. Il raconte ses souvenirs fabuleux et "meurt" sur l'idée de la perte, de l'oubli. Le film déjà culte devrait prendre une dimension plus grande dans l'avenir au fur et à mesure que le transhumanisme et la robotique repousse leurs limites. A quel moment, la réalité va elle rejoindre les pires cauchemars des écrivains de science-fictions. La machine s'émncipera inévitablement et la vie même finira par être un obstacle. C'est déjà l'interrogation de Dmitry Orlov sur le combat entre la biosphère et la technosphère. Le film vaut aussi pour atmosphère, la musique de Vangelis et le sentiment de tristesse qui ressort de ce monde mourant, industrialisé à l'extrême. On voit de façon récurrente passer la pub pour partir dans les mondes extérieurs ... ou vers la mort.
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  • Les duellistes : C'est le 1er "vrai" film de Ridley Scott qui vient du monde de la pub. On peut y suivre les aventures napoléoniennes de 2 soldats, l'un conformiste et qui pour avoir suivit les ordres se retrouve entrainé dans une série de duels avec Feraud, un fougueux lieutenant joué par Harvey Keitel qui va poursuivre Hubert de sa vindicte aux 4 coins de l'Europe. Images magnifiques, musique inspirée. On suit les affres d'Hubert qui subit les apparitions régulière de Feraud comme la peste qui s'abat sur les innocents. L'affaire des duels démarre sur l'énervement et la fureur rentrée de Feraud qui cherche une victime expiatoire pour déverser sa rage. Il représente tout à la fois cette France qui exerce sa main-mise sur l'Europe, la rage rentrée de voir la révolution française détournée et récupérée par la noblesse, la fin de l'Honneur, tué par le technologisme et les canons qui vont transformer l'art de la Guerre, ou la simple folie qui prend les hommes régulièrement pour étancher la soif de sang d'un entité supérieure. Un film grandiose ou on retrouve les silences, le temps qui passe qui laisse l’atmosphère s'installer.
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  • The Big Short : Ce film dénonce la fraude des subprimes, "fraude légale", couverte par tout le monde de la finance, banques, état, agences de notations, autorités de régulation. Cette crise aura presque mis à terre la finance internationale mais rien n'aura vraiment changé, on est même reparti pour un tour, la mise à juste doublé. Si la fin du film tape sur le Système avec un certain humour, le début du film semble largement accrédité la thèse du "on ne savait pas", c'est la bêtise et la cupidité, arrivant même à faire croire que Goldman Sachs, LA banque d'affaire aurait été mêlé à tout ça à l'insu de leur plein gré ... On en est presque à pleurer sur un pauvre banquier qui a des états d'âme à prendre son chèque. Les gens, la vraie vie, y sont à peine esquissés, à peine victime. On a tellement de mal à résister au rêve, à parier contre la réalité.
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  • Wonder Woman : On ne va pas s'attarder sur le scénario et ses vraisemblances ni sur les acteurs. L'idée de relier Wonder Woman aux amazones est intéressante car elle permet d'utiliser la mythologie grecque. Vous aurez noté la référence à Thucydide dans la bouche du général Allemand (La paix est un armistice dans une guerre sans fin). Le film aurait pu aussi parler de l'impérialisme d'Athènes. Pour ce qui nous con cerne, on regardera avec amusement  les rappels féministes avec ces femmes guerrières mythologiques, ces féministes qui au nom d'un égalitarisme, veulent absolument envoyer les femmes dans les tranchées ... Le clin d’œil le plus intéressant vient de l'incarnation d'Arès dans un politicien anglais soufflant leur méchanceté aux allemands ... Un message sur la perfide Albion ou sur la maçonnerie anglaise avec la pyramide du Louvre. le message de fond du film sur le débat des hommes bon ou mauvais par nature est assez finement amené. de quoi réfléchir. 
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  • Mon oncle d'Amérique : Alain Resnais a réalisé un film atypique car il y mêle histoire et science, basé sur les travaux d'Henri Laborit. La trame du film est basé sur les relations sociales entre différents acteurs dans des situations de conflits assez banales et Henri Laborit décrypte les mécanismes conscients et inconscients, la violence sociale qui s’exerce et qui explique les réactions de domination, de violence et autre. Pour lui ce sont des mécanisme d'auto défense d'une société qui à travers l'éducation implante des comportements sociaux normaux pour que chaque individu se conforme. Depuis des élites ont récupéré cette compréhension des mécnisme du cerveau pour prendre le contrôle de la partie "éducation" pour re-construire une nouvelle société à leur gloire.
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  • Ballad of Jack and Rose : Daniel D Lewis y joue le rôle dans activiste qui dans les années 70 a créé et participé à une communauté sensée expérimenter d'autres formes de sociétés libres. Il y vit encore, seul avec sa fille qu'il éduque dans le prolongement de cette idée avec un cadre idyllique en auto suffisance, proche de la nature. Mais le monde réel arrive à leur porte sous la forme d'un promoteur immobilier, tout imbu de ses certitudes et de son progrès. Il y a quelques beaux dialogues sur l'utilité de ce combat, l'affrontement des utopies et de la réalité d'une Amérique tournée vers le Progrés et le matérialisme. Le monde entre aussi dans leur maison avec une famille standard qui va chamboulé l'équilibre. Le film finit sur un choix par défaut qui n'était peut être pas nécessaire mais l'ensemble parlera beaucoup à ceux qui se pose des questions sur leur existence dans notre modernité.
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  • Le dernier des Mohicans : C'est sans doute l'un des films les plus fort du cinéma. En moins de 2H, il balaye et interroge l'histoire de la modernité, le pouvoir à travers le déchainement de la matière et bien d'autres thèmes. Ce n'est pas une simple ballade dans les bois en pleine guerre franco-anglaise sur fond d'amourette entre la londonienne de bonne famille et le bon sauvage. Cora d'ailleurs se trouve plongée dans une guerre et une violence qui l'a transforme comme une vague qui balaye chacun d'entre nous en découvrant la réalité du monde derrière le message policé de la bien-pensance. Elle va devoir s'adapter face aux évènements, se révéler à elle-même, aidée par Nathaniel, le guide, le chainon entre le monde occidental et le monde indien. Il y a aussi le duel à distance et dans le temps entre le colonel Munro, le père de Cora, le colonel anglais, le bras armé d'un empire impitoyable, et Magua, l'indien implacable. Les violences des anglais ont libéré une forme d'antidote, un guerrier fou de rage, aveuglé par sa haine qui fait l'Histoire au côté des Français en même temps qu'il règle ses comptes. Il est aussi paradoxalement contaminé par la volonté d'accumulation et transformé par le Système pour vouloir pour lui ce qui a détruit ce qui lui était le plus cher. Les indiens sont finalement spectateur de cette violence industrielle et conscient par le sachem de Magua de leur impuissance, cherchant une voie de sortie pour son peuple. Le plus poignant est sans nulle doute la scène finale où le dernier des mohicans perd son dernier fils. Le monde moderne ne détruit pas que les écosystèmes, il détruit aussi des cultures et des civilisations millénaires, des civilisations orales qui s'éteignent solitaires dans un silence assourdissant. Il faut aussi noter la participation du Russel Means qui est avant d'être un acteur, un défenseur de la cause indienne et de leur vision complexe du monde. Voici un texte révolutionnaire au sens radical du terme, à lire et à relire. Il y parle de la voie indienne, entre capitalisme et marxisme, les deux pinces de notre modernité industrielle. La bande son est aussi magique, sublime, intemporelle, liée à la course dans les bois, au mouvement sans fin des révoltes qui naissent pour abattre chaque totalitarisme, l'un après l'autre.

  • Alien Covenant : Ridley Scott nous sort son opus d'Alien. On y retrouve 2 versions d'androïdes joués par un toujours excellent Michael Fassbender, la version récente a été bridée mais l'ancienne a transgressée tous les tabous humain jouant à devenir Dieu. Les hommes ne sont pour lui qu'une matière première, une simple matrice biologique. Ils sont devenus expandable, un simple chaînon entre la soupe primitive et cette nouvelle intelligence. On retrouve aussi l'idée de Dmitry Orlov pour qui la terre et l'humanité ne sont peut être qu'un tremplin pour une techno-sphère, prête à consommer la terre pour se lancer à l'assaut de l'espace. En attendant la suite en 2019 ...

  • Point Break :  Cette version 1991 est plus sobre que son lifting de 2015, elle très spectaculaire, et met en scène 2 visions du monde, l'une dans les normes avec Keanu Reeves et l'autre hors limite avec Patrick Swayze. Faut il accepter le monde tel qui est ou faut il le combattre de manière radicale. Le combat des surfeurs est aussi celui pour le contrôle de leur vie, d'une vie pleine de sens même si cette exigence nouvelle amène à tout sorte de dérapages. Entre le surf et une pétillante Lory Petty, l'autre côté de la force est bien attirante.

  • Passengers : Les images du vaisseau dans l'espace sont magnifiques. Le design intérieur est aussi très soigné entre intérieur futuriste et ambiance de paquebot commercial qui prépare la suite du scénario. Dans le rôle du robinson crusoé de l'espace, l'acteur Chris Pratt s'en sort pas mal du tout pour montrer l'absurdité et le désespoir de sa situation. Le réveil forcé de Jennifer Lawrence est un peu prévisible mais l'ensemble fonctionne bien et ouvre des perspectives alléchantes. Le happy end final obligatoire et des scènes d'actions pas forcément nécessaires laissent des regrets. Il y avait une occasion magnifique de montrer l'intensité de la vie à se frayer un chemin malgré les circonstances. les 2 jeunes adultes avaient des perspectives bien plus intéressantes que de faire pousser un arbre. En 90 ans et en 3 générations, ils pouvaient réveiller d'autres couples et recréer le cycle de la vie à partir d'une tribu, transmettre la vie et surtout vivre selon les circonstances comme le font les hommes depuis la nuit des temps.
  • Une vie entre deux océans : Magnifiques images et 3 acteurs au rendez-vous, Michael Fassbender, Alicia Vikander, Rachel Weisz . Un film sur la vie, sur l'amour filial.
  • La Route : Cormac McCarthy a écrit un petit livre magnifique sur un monde post apocalyptique qui fait froid dans le dos. Le film est porté par Viggo Mortensen et son fils qui traversent un territoire lunaire à la recherche de nourriture, portés par un mince espoir de civilisation. Lisez le livre avant de voir le film. Il n'y aura pas d'échappatoire si on ne le construit pas maintenant.
  • No country for an old man : Quand les frères Cohen rencontre Cormac McCarthy, il en sort un chef d’œuvre. Même en connaissant le film par cœur après de multiples visionnages, je reste toujours stupéfait par sa qualité, comme un vieux manteau un peu élimé mais qui vous va si bien. McCarthy a aussi écrit "La Route" et c'est peut dire qu'il se fait peu d'illusion sur la suite des évènements ou la fin de notre civilisation consumériste. Javier Bardem est bien sur incroyable en tueur fou, peut être le symbole de notre mode de vie qui nous tue mais avec lequel on cherche à négocier. Moss mettant en jeu la vie de sa femme dans la balance en est peut être le meilleur exemple. Tommy Lee Jones, en shérif désabusé, patauge dans une lenteur de fin de règne, de fin poussiéreuse, de réminiscence du passé. L'alternance avec le rythme endiablé de la poursuite est saisissante. Mille détails à voir et à revoir.
  • Cloud Atlas : Après Matrix, les Wachowski reviennent avec un film complexe imbriquant plusieurs personnages dans le temps et l'espace. La multitude de messages et de références le rende peu lisible a première vue même s'il y a un fond de quête de la Vérité avec les risques lié à cet engagement qui vont avec, qui est récurrent. On peut y voir aussi une critique des totalitarismes, de la modernité, bref il y a en a pour tout le monde. On peut aussi  voir entremêlement de ces histoires comme un éternel recommencement ce qui est en soit une critique de l'idée de progrès continu et sans limites défendu par les libéraux-libertaires depuis 40 ans. A voir ne serait ce que pour suivre ces réalisateurs qui ont l'immense mérite d'avoir ouvert les portes de la conscience de notre aliénation collective avec Matrix.
  • Comancheria : Ce film sur de banals braquages de banques devaient être une simple distraction comme en produit tant Hollywood. Mais c'est peut être l'un des meilleurs films de ces dernières années, sorti en 2016 et donc produit 1 ou 2 ans avant qui a su parfaitement saisir l'air du temps aux USA. Avec quelques braquages et une poursuite poussive, le réalisateur balaye l'histoire moderne de ce continent Nord-américain, le génocide indien, l'asservissement des pauvres par un système financier agissant par strangulation lente, une révolte sociale qui gronde, le pouvoir financier du pétrole qui tue et qui sauve et encore bien d'autres petites pépites qu'il est difficile de lister tant le film est dense et profond.
  • Le Parrain : Film culte s'il en est. Sans rentrer dans la crypto-analyse du film, on a quelques morceaux d'antalogie comme la 1er scène ou le parrain dévoile l'âme de la mafia qui est un système de gouvernance noble pour le clan et sans pitié pour les outsiders. Il montre aussi comment ce système fermé gangrène le société civile, ouverte et désarmée. L'actualité brulante recèle un tabou énorme qui risque de nous renvoyer vers un néo-féodalisme. Les communauté ouverte se faisant piller par les mafias au sens large, elles vont être désertées pour faire place à du localisme partout ou il y aura une richesse à exploiter ou un péage à poser. On n'a pas fini de payer nos lâchetés actuelles de ne pas nommer les ennemis de l'intérieur qui foulent au pied notre contrat social.
  • All the way : Dans ce biopic sur Lyndon_B._Johnson et la bataille au Congrès et au Sénat pour le vote des lois sur les droits civiques, le réalisateur nous propose un portrait faussement cynique mais finalement gentil de ce président arrivé au pouvoir grâce au sang de JFK. Le seul aparté sur la guerre du Vietnam tente de le disculper de sa responsabilité, lui qui a lancé la guerre dans l'avion qui le ramenait du Texas avec l'appui de l’État profond américain qui voulait sa guerre. Sur les droits civil, le film est très orienté et pas inintéressant si on a à côté le point de vue non caricatural des opposants. Il y a notamment une description crédible du jeu trouble de et autour de Martin Luter King. Le plus intéressant avec le recul, c'est cette phrase de LBJ qui annonce que le Sud est perdu pour longtemps. Il ne savait pas si bien dire avec ce Sud qui a élu Trump en 2016. On voit aussi le mécanisme de transformation du parti démocrate qui lâche les ouvriers blancs pour travailler sans scrupules les minorités en commençant par les noirs qui vont essayer mais échouer à contrôler ces magouilles. Cette présidence aura été avec le recul un moment charnière, la dernière période insouciante économiquement pour la classe moyenne américaine avant les chocs pétrolier.
  • Django Unchained : Quentin Tarantino nous propose un film avec un scénario pas compliqué. Blanc méchant, très méchant. On pourrait presque croire à une pub pour le mouvement Black Live Matters sponsorisé par l'Open Society de Soros. Ce qui semblait un scénarioi facile il y a 3 ans pour faire plaisir à la frange sociétale et noire américaine, travaillée électoralement par les démocrates, prend un visage pour le moins glaçant. Il s'agit quasiment à un appel au meurtre sous couvert d’historiographie caricaturale pour le moins douteuse. Vu le contexte politique, c'est du vautrage dans le politiquement correct dont personne ne va sortir indemne, les noirs américains en premiers lieux qui sont tellement incités à rester patauger dans leur histoire pour servir de clientèle électorale par les soi-disant progressistes.On pourra quand même souligner la très bonne performance de Christoph Waltz qui échange le rôle du méchant avec Leonardo DiCaprio si on se rappelle de Inglourious Basterds. Décidément les Nazis et les Esclavagistes, Quentin fait dans le facile. Vivement qu'il retourne à ses premiers amours, Jackie Brow, Pulp Fiction et tant d'autre.
  • Gladiator: Ce film de Ridley Scott n'a pas pris une ride. Les images sont magnifiques, les 3 acteurs Russell Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen sont parfaits, le thème intemporel. La partie combat en Germanie renvoie à l'histoire de Germanicus, présentée par Ugo Bardi. Le reste est une critique du pouvoir absolu, de la folie et de la peur qui règne dans les sphères du pouvoirs d'un empire surtout en déclin. Les acteurs s’interrogent sur le sens de leur vie, de leur empire. Finalement tous se raccrochent à ce qu'ils ont de plus cher, leur famille qui passe avant l'Empire. La petite histoire fait la grande.
  • Apocalypto : Mel Gibson derrière la caméra nous offre un opus dans la jungle d'Amérique centrale dans une tribu vivant non loin des mayas. On y retrouve une petite tribu vivant en harmonie avec la nature, dans une forme de simplicité volontaire à faire se pâmer les décroissants. Les images de jungle et de scène de village sont vraiment belles et crées une atmosphère de paix et de partage comme un violent miroir de nos sociétés individualistes. Le film aurait pu s'arrêter à ça mais il continue sur une histoire de mayas sanguinaires, de mercenaires, de courses poursuites beaucoup plus hollywoodienne où la peur s'immisce dans le film comme elle flotte parmi nous. Quelle contradiction face à cette jungle exubérantes.
  • Inglourious Basterds : Quentin Tarantino s'attaque aux Nazis avec facilité. La belle et incendiaire Mélanie Laurent permet de donner le change à un Christoph Waltz très bon en Nazi sadique chasseur de minorités opau couteau le Nazi pour l'inciter à rester chez lui malgré qu'il ait négocié un sauf conduit. Merci Quentin de réécrire à gros coup d'enduits pas frais l'histoire pourtant bien documentée comme l'opération Paperclip décrite à minima par wikipédia alors que de gros bonnets du NSDAP ont finit recyclé au sein de l'Union Européenne ou encore dans les services secrets allemands en gestation. Et bien sur pas un mot sur le coup de main des industriels américains à leurs amis allemands pour remettre debout et moderniser le complexe militaro-industriel germanique. La destruction de l'autre totalitarisme valait bien quelques concessions.
  • Eye in the Sky : Comment justifier les assassinats ciblé et les dégâts collatéraux? Avec un bon gros film de propagande, une petite fille qu'il faut sauver mais que finalement on n'a pas pu même en risquant de compromettre un super mission, des valeurs morales qui habiteraient les dirigeants, quelques militaires qui en veulent, un soupçon d'ultra technologisme. Bref de quoi rassurer papy Mougeau sur l'emploi efficace de ses impôts. Autant Good Kill abordait le sujet avec beaucoup de subtilités, autant là, c'est juste ultra cynique. Quand on pense que toute cette technologie n' pas permis aux armées occidentales de ne pas voir des milliers de pickup Toyota flambant neufs traverser le désert par la route pour attaquer Palmyre il y a 1 an, on se moque de qui?
  • Elysium : Matt Damon y incarne bien malgré lui le héro qui débloque la situation d'un futur dystopique ou une petite élite vivant littéralement dans un espace privilégié laisse pourrir sur Terre la masse des pauvres, les utilisant comme esclaves volontaires pour notamment la maintenance des robots et de l'infrastructure qui est nécessaire au bon fonctionnement de leur paradis aseptisé, incarné par une Jodie Foster, froide comme la glace. Ce film revisite Orwell et Huxley pour tenter de montrer les failles d'un tel futur ou finalement quelqu'un de très motivé peut mettre à bas la tyrannie la mieux organisée. C'est à n'en pas douter cette direction qu'a choisi pour nous nos élites, avec un prime à la fois une dépopulation et une concentration des masses dans des villes-dortoirs libérant les grands espaces pour elles et la Nature (cf agenda 21). On peut aussi voir ce film comme une mise en garde des élites aux peuples, soumettez vous sinon voilà votre avenir et il n'y aura pas forcément de faille dans l'armure car dès à présent nombre d'entre nous y participons déjà permettant aux marionnettistes de se cacher aux yeux  du commun des mortels.
  • 13 Hours : Film de propagande autour de la prise de la mission diplomatique des USA à Benghazi en Libye. Le film est sorti juste avant les élections américaines pour tenter de faire passer la pilule  auprès des électeurs américains alors que la pression monte autour du rôle d’Hillary Clinton comme secrétaire d’état au moment des faits. Même si le gouvernement est rarement pointé du doigt, on préférera taper sur l’OTAN refusant d’intervenir avec ses F16, il s’agit probablement de faire croire que la situation a dégénéré à cause d’un diplomate un peu naïf et d’un manque d’anticipation de la dangerosité de la situation alors que ce qui ressort des fuites de documents officiels, c’est qu’Hillary Clinton est lié aux Frères musulmans politiquement comme en Égypte ou leur arrivée au pouvoir a été favorisée par une partie des élites américaines avant d’être chassée par l’armée. On est donc bien loin du laisser faire. Pour le film lui-même, c’est hyper-réaliste avec du sang, des morts, des soldats invincibles mais en même temps fragiles et tout plein de remord pour les libyens tués … non je déconne, pour leurs enfants et leurs femmes laissés derrière eux. C’est dur la guerre. On citera pour la postérité, le commentaire final. La Libye est un état définitivement failli. Merci qui ? Sans parler de l’analyse de contexte au début avec le méchant dictateur Kadhafi, la gentille démocratie apportée à coup de bombe par les États-Unis, la France et le Royaume-unis …. à la truelle. Il faut le voir pour le croire, de la pure réécriture de l’histoire en temps réel.
  • World War Z : Ce film fait parti des films hollywoodiens à voir pour la plaisir de l'action et à revoir pour le décryptage des non-dits, des messages. Sans tomber dans le complotisme, ce film est sorti quelques mois avant l'épidémie d'Ebola en Afrique, après le SRAS en 2003 avec cette politique de vaccination massive qui s'est finie en eau de boudin. Depuis les mouvements de défiance envers la vaccination de cesse de gagner du terrain et ce film fait sans doute partie de la réponse du Système à ce phénomène. Si on considère le caractère Zombie comme une personnification d'un virus, le film commence plutôt bien avec une épidémie exponentielle et déstabilisante pour les organisations étatiques. On a une petite piqure de rappel multiculturaliste avec le jeune garçon qui aide la famille de Brad Pitt qui l'adopte en retour, un petit coup de propagande anti nord-coréenne, ça ne mange pas de pain, une phrase pleine de sous-entendus sur l'aviation civile, vecteur de transmission, sans que rien ne soit en place aujourd'hui pour bloquer ce vecteur. Le passage à Jérusalem est à double sens, mettant en avant les "réelles capacités" israéliennes à affronter le danger et à l'anticiper grâce à une société civile militarisée et des services de renseignement performant. Il est étonnant de voir tous ces efforts bêtement annihilés par une sono un peu forte mais peut être est-ce un message eschatologique. La suite du film est par contre pour le moins faiblarde avec pour seul message, merci l'OMS notre sauveur à tous, acceptons de lui donner tout le pouvoir le jour venu. On en sort avec un goût de pas fini et un sentiment malsain d'une propagande à la gloire des structures transnationales.
  • Identify : Film sur le transhumanisme en mode robot de combat. A l'heure de l'avènement de la robotique, est mis au point le projet S.A .R : des robots dotés d'intelligence artificielle et autonomes au combat. Appelés à les rencontrer, le Capitaine Bukes et ses hommes se rendent sur l'île d’entraînement, guidés par Mills, une femme augmentée par un implant neuronal. Les robots s'autonomisent au point d'avoir appeler cette unité de combat humaine pour se faire la main sur elle. Ces films permettent d'entretenir l'idée du transhumanisme dans les masses, pour que le jour venu, nous soyons prêt à l'accepter.
  • Adama : Film d'animation. Un enfant quitte son peuple des falaises à la recherche de son frère parti combattre pour les Nassara, la Grande Guerre.  Au delà du parcours initiatique, du passage à l'âge adulte, il s'agit d'une critique radicale de la modernité et de la mondialisation dans ce qu'elle a de plus perverse, la destruction des peuples pour faire place à l'ogre du technologisme. Il y a une très belle réplique du "fou",celui que personne n'écoute plus car il est le seul à penser sain dans ce monde devenu fou.
  • Avatar : Le film de James Cameron est magnifique autant par la beauté des images de synthèse que par le thème abordé. On rejoue la colonisation de l'Amérique mais avec une Amérique évoluée (scientifique humaniste) qui  serait du côté des autochtones. Il y a un autre sujet plus subliminal, celui de l'apologie du transhumanisme où la technologie pourrait fusionner avec la nature et nous libérer de notre humanité pour muter vers une phase plus apaisée. Cela reste Hollywood mais on peut retenir cette phrase prémonitoire: "Ils ont tué leur mère".
  • Matrix : Trilogie des frères Wachowski décryptée dans "The Wachowskis Retrospective" en 3 parties par Durendal 1
    • Bound & Matrix (1/3) - 26'25 - les secrets de leur premier film Bound, et commencez à explorer les sens cachés de leur trilogie avec The Matrix !
  • The Revenant : A priori je n'aurais pas été voir le dernier Di Caprio avec de grosses lourdeurs avec ce "retour" physiquement bien improbable vu les blessures mais finalement il m'aura conforté dans une certitude et pas forcément celles que voulait faire passer le film. Il s'agit en filigrane d'un choc de culture entre les civilisations de la nature, incarnées ici par les indiens et notre civilisation marchande ou l'argent est un but. Le meilleur personnage est sans doute celui de Fitzpatrick qui dit ce qu'il est, un simple rouage qui incarne parfaitement la mondialisation, en pillant la richesse là ou elle est, pour au final espérer jouir d'un bonheur simple à venir de petit paysan au Texas. Les indiens là dedans ne sont que des faire-valoirs alors qu'ils ont eux la connaissance. Je vous laisse lire le magnifique texte de Russel Means sur sa vision indigène. Combien de temps allons nous collectivement rester sourds et aveugles?
  • Spectre 007 : Le dernier opus de Bond plonge largement dans ce Nouvel Ordre Mondial tant mis en avant par les mondialistes. On peut se demander s'il ne s'agit pas d'une carotte pour ridiculiser ceux qui le dénonce en le caricaturant sous la forme d'une organisation terroriste, avec certes quelques méchants insiders mais avec finalement pas de quoi fouetter un chat si ce n'est les complotistes. James Bond en venant a bout finalement assez tranquillement et surtout une organisation symbolisée par une seule tête que l'on peut couper alors qu'il s'agit d'une idéologie et presque même d'une religion avec des moyens colossaux et des adeptes par paquets de 12 y compris dans les mouvements anti-mondialistes selon le sujet. Il aborde la notion d'attentats sous faux drapeau pour installer la peur et permettre une surveillance généralisée. On a même une belle allusion au puçage de Bond avec une injection de nanotechnologies. Promotion ou critique ?
  • Les chevaux de Dieu : La misère sociale, morale, sexuelle, le vide spirituel et culturel est le terreau fertile pour toutes les barbaries. Ce sont des dizaines de milliers de ces âmes perdues qui convergent vers la Syrie aujourd'hui et ailleurs demain pour le culte de la mort, arrosées de l'argent du pétrole et armées par les productions occidentales. L'Islam radical rempli le vide existentiel des jeunes musulmans comme le droitdel'hommisme rempli celui des jeunes décérébrés en occident, chacun dans l'absolu de son dogme et avec les mondialistes derrière qui tirent les ficelles, trop heureux d'instrumentaliser le massacre. On n'est pas sorti de l'auberge.
  • Quelques Jours en Septembre : Film de 2006 donc tourné en 2004/2005 avant que la chape de plomb ne tombe sur le 11 septembre. Le film est un thriller bien monté avec une histoire d'argent et de filiation qui se décante progressivement et un enjeu caché autour du 9/11 qui se dévoile. Il y a une atmosphère poétique assumée avec quelques magnifiques répliques de la littérature américaine et une question savoureuse sur l'humanité supposée des américains que le jeune américain de service va s'évertuer à démonter. On retrouve une Juliette Binoche très fraiche, dépouillée. Côté réalisme, il y a un certain dévoilement de l'intrication des agents occidentaux et de la main mise de la CIA, un passage sur le rôle des USA (enfin d'un des centres du pouvoir) sur l'invasion du Koweit par des l'Irak mais si le 9/11 est bien présenté comme un complot car Elliot en a des preuves convaincantes, le film ne prend pas vraiment position sur les auteurs du coup. Seule l'Arabie Saoudite apparait en filigrane via un fond d'investissement mais rien sur l'autre petit pays influent du Moyen-Orient. Prudence ou manipulation ? Santiago Amigorena a visiblement été bien conseillé.
  • Game of Thrones : Série en cours, les livres et les vidéos. L'histoire des rapports au pouvoir suprême dans un monde dominé par plusieurs familles de nobles.
  • Le portrait de Dorian Gray : Film de Oliver Parker d'après le roman d'Oscar Wilde. On peur avoir une analyse classique de l'oeuvre et du film sur la fuite du temps qui passe et laisse sa marque. On peut aussi y avoir à l’œuvre le Système qui au sommet de sa beauté/puissance est déjà rongé par un mal et une horreur dont la seule vision est insoutenable et porte en elle les germes de sa fin
  • Seul sur Mars : Film de Ridley Scott avec Matt Damon. Le film est sympathique, de belles images, un peu de suspens et j'aime beaucoup le jeu de Matt Damon et sa personne comme ce discours hommage à Howard Zinn. On a quelques concessions à la Chine pour le coup et une fin un peu tirée par les cheveux mais l'intérêt principal vient de remarques d'Howard Kunstler dans un article sur ce film :
    • Nous sommes perdus dans le ravissement du techno-narcissisme. Nous sommes convaincus que toutes les conséquences imprévues de notre brève orgie techno-industrielle peuvent être résolues par… plus et mieux de technologie!
    • Rêver de fusées vers Mars est facile à faire en comparaison de la transition du racket sans avenir de l’agro-business vers d’autres méthodes d’agriculture qui ne détruisent pas les sols, les nappes phréatiques, les écosystèmes et les organismes. C’est plus facile que de réarranger nos vies dans notre environnement pour que nous ne soyons plus otages de l’automobilisme pour aller partout sous n’importe quel prétexte. C’est plus facile que d’éduquer les gens pour leur apprendre, à la fois, à penser et à développer de véritables compétences pratiques qui ne dépendent pas de machines complexes et d’appareils à propulsion électrique.
  • American Sniper : Film de Clint Eastwood pas au meilleur de sa forme malheureusement mais qui se comprend dans l'ambiance de nationalisme artificiel. Le film n'a d’intérêt que pour montrer l'effondrement de l'Empire écrasé sous le poids de sa psychologie et de ses contradictions qui ne trouve plus la force de défendre son modèle avec subtilité et dont on voit poindre le vrai masque, la barbarie.
  • Good Kill : Regard plus nuancé que American Sniper sur la même thématique, le rôle des USA dans la guerre contre le terrorisme. le film reste entre les 2 positions, laissant le chef de corps justifier cette Guerre même contre sa conscience quand c'est la CIA qui demande et le pilote qui voit bien que ce n'est pas la Guerre mais des meurtres. L'autre aspect intéressant de ce film, c'est la relation du pilote avec sa femme qui voit son mari couler devant elle sans qu'elle ne comprenne pourquoi et sa prise de conscience de ce que son niveau de vie implique comme renoncement de ces valeurs. Ramener la Guerre le soir à la maison n'est pas aussi confortable qu'il y parait. Il reste à écrire la suite et l'envie des élites de développer des drones autonomes pour éviter l'aléa moral qui détruit les hommes engagés sur ce genre de missions. C'est ce sur quoi travaille Google en ce moment. Tout le monde n'est pas forcément d'accord.
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  • Divergente : Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.
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  • Hunger Games : Film de Gary Ross. Cette série de films analyse les relations de domination explicite entre une caste oligarchique décadente, Panem, et les 13 districts travaillant en quasi esclavage pour leur profit. Cette relation est même symbolisée par un jeu ritualisé impliquant la mort de 25 des 26 enfants envoyés par les districts (2 chacun) pour se combattre dans un arène sous contrôle d'un directeur de jeu qui peut en plus en favoriser certains pour pimenter le jeu. Le film montre la perversité du jeu qui force Katniss a renoncer à ses valeurs pour survivre. Voici différentes analyses qui illustrent les thèmes abordés par le livre et son adaptation.
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  • Fight Club : Film de David Fincher. Le narrateur vit seul comme beaucoup d'autres qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C'est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l'échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d'anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l'amour de son prochain. Critique acerbe de la société capitaliste qui détruit le citoyen pour ne recréer qu'un consommateur frustré et malade. Le salut passe par le chaos pour retrouver la vie. Mais ce chaos est aussi souhaité par le pouvoir pour aller encore plus loin.

  • Beyond the reach : Film de Jean-Baptiste Leonetti avec Michael Douglas. Très bon huis clos entre un ultra riche dans toute sa mégalomanie, son arrivisme, sans sans-gène avec sa tonne de billets et un jeune local guide de chasse, privé de son amour par ce monde qui aspire les talents vers son centre en en dépouillant sa périphérie, ici l'Amérique profonde mais qui pourrait être le fond de l'Afrique. L'action et l'argent vont faire reculer les valeurs morales du jeune homme face à des règles du jeu qui change au fur et à mesure qu'il s'adapte à la situation. Si le film se finit bien, on s'en doute pour un film US, le réalisateur aurait pu aller plus loin dans la vérité crue d'un cynisme ambiant ou l'argent est roi au point de s'être acheté nos "démocraties".

  • Les fous du Roi : Film de Steven Zaillan qui raconte l'ascension politique d'un idéaliste en Louisiane et révèle la corruption qui conduira à sa chute. Avec pour toile de fond un univers politique qui exacerbe ce qu'il y a de meilleur ou de pire chez l'homme, ce film nous entraîne dans les arcanes de l'âme humaine. De la pureté à la trahison, de la culpabilité à la rédemption, cette fable est plus que jamais d'actualité.
    • Voici un extrait ( 1h45'05) où Jude Law qui joue le rôle du journaliste puis de l'assistant du sénateur, joué par Sean Penn, se penche sur ce qu'il aurait pu faire, sur ce qui s'est passé sans qu'il puisse agir dessus avec ses idéaux de jeunesse. "Après tous les grands traumatismes, toutes les grandes crises, lorsque le choc reflue et que l'espace nous apaise, on s'installe confortablement dans le nouvel ordre des choses, parce qu'on sait que les perspectives de nouveaux changements sont à présent épuisées. Le schéma apparaît enfin nettement, parce qu'on a pris suffisamment de recul pour en avoir une vue d'ensemble. Malheureusement il est trop tard pour y faire quoi que ce soit, à part s'adapter. Et c'est tout. Il n'y a rien d'autre à faire. Rien de plus à dire. Mis à part que Dieu et le néant ont un tas de points communs. Point final. ... L'ennui c'est qu'on à tout faux".
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  • Ex Machina : Film d'Alex Garland. À 26 ans, Caleb est un des plus brillants codeurs que compte BlueBook, plus important moteur de recherche Internet au monde. À ce titre, il remporte un séjour d’une semaine dans la résidence du grand patron à la montagne. Mais quand Caleb arrive dans la demeure isolée, il découvre qu’il va devoir participer à une expérience troublante  : interagir avec le représentant d’une nouvelle intelligence artificielle apparaissant sous les traits d’une très jolie femme robot prénommée Ava.
    • Le film aborde habilement le transhumanisme des 2 côtés: des hommes, l'un finissant par douter de son humanité, l'autre par se prendre pour Dieu; de l'IA qui joue avec subtilité de l'incapacité de Caleb à ne pas projeter son humanité sur Ava. Les autres ne sont pas nous.
    • Le Fossoyeur de Films - https://youtu.be/08AKwV3B5zw

  • Lucy : Film de Luc Besson. A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités. Étrange film qui laisse penser qu'un certain progrès (drogue de synthèse) permet l'accès à la Connaissance, où Lucy devient Dieu. On notera les nombreuses références au transhumanisme cher à Google. Voici une autre analyse en 2 parties : Part 1 - Part 2
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  • Retour à Ithaque :  5 amis cubains se retrouvent 16 ans après pour déballer les nœuds de leur jeunesse envolée, de leur illusions perdues. Sans toucher à la réalité de révolution cubaine, le quintet en parle au travers de leur espoir, de la déception qu'il en reste, à l'image de leurs vies, où tout à mal tourné alors que tout semblait possible. On voit en ce moment notre civilisation couler, se désagréger sous nos doigts avec le sentiment désagréable que l'on risque fort de se retrouver dans quelques années à pleurer sur nous même. Est ce que l'humanité est condamnée à errer sans fin ? Est ce que les révolutions sud américaines n'ont échouées que par la tyrannie du capitalisme ? Quel espoir de réussites nous reste-il si tant avant nous ont échoués ?

  • Capitaines d’avril : Le film sur la révolution des œillets au Portugal. Réalisé et joué par la sublime Maria de Medeiros, le film est délicieusement naïf tout en touchant de ci de la aux questions de la colonisation, du pouvoir et de son exercice. 40 ans plus tard, le Portugal comme toutes les "démocraties" sont dans l'impasse avec une classe politique que le pouvoir corrompt, un peuple désabusé et l'incapacité de se trouver une voie vers le bonheur.

  • Le mur invisible : Film de Julian Roman Pölsler. Une femme, Martina Gedeck, se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers et s’engage dans une aventure humaine bouleversante. De superbes images et une réflexion sur le sens de la vie.
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  • Ridicule : Film de Patrice Leconte avec Charles Berlling. Au delà de la critique de la futilité de la cours, il s'agit aussi d'une critique du système de classe français ou faute d'ascenseur social efficace, on parle, on joute presque sans but.
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  • The secret life of words : Superbe film d'Isabelle Coixet avec Tim Robbins. Une femme mystérieuse et solitaire, essayant d'oublier son passé, débarque sur une plate-forme pétrolière pour soigner un homme qui a temporairement perdu la vue à la suite d'un accident. Entre eux se crée une étrange intimité, un lien fait de secrets, tissé de vérités, de demi mensonges, d'humour et de souffrances qui nous emmène sur les chemins torturés de la Guerre de Yougoslavie.
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  • L'Attentat : Film de Ziad Doueiri. Le réalisateur adapte un roman de Yasmina Khadra dont je vous conseille aussi le livre "Ce que le jour doit à la nuit". Le film parle d'un amour trahi en pleine guerre en Israël et suit le cheminement d'un docteur palestinien entre les 2 sociétés donnant la parole au 2 camps, en laissant la conscience s'éveiller. Essayer de louer le DVD, l'interview du réalisateur est vraiment magnifique, riche, dans la veine du film.
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  • Tigre Blanc . Film russe. Été 1943 sur le front russe. La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. Les terribles combats qui s’éternisent épuisent les deux camps. Chaque fois que les troupes soviétiques prennent de l’assurance, un énorme tank allemand surnommé « Le Tigre Blanc » surgit tel un spectre dans la fumée des combats, pilonne l’ennemi sans pitié puis disparaît subitement. Le commandement russe décide alors de construire un tank spécial, le T-34, pour lutter contre « Le Tigre Blanc ». Pour le piloter, Ivan Naïdenov, qui, bien que brûlé à 90% lors d’une attaque, a miraculeusement survécu. La chasse au monstre d’acier commence... Le réalisateur utilise l'image d'un char allemand invincible pour symboliser la survivance du nazisme jusqu'à nos jours dont une partie de l'idéologie vit en nous et dans nos institutions. Voici l'analyse qu'en fait le site Fort Russ.
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  • Dr Folamour : Film de Stanley Kubrick. J'ai revu ce film début 2015 alors que les tensions géopolitique USA / Russie reprennent pour une Guerre froide 2.0. Le décalage est saisissant entre les enjeux de survie de l'Humanité et la puérilité des différents protagonistes, les fous, les guerriers et même les plus raisonnables. Kubrick traite le sujet avec un humour noir qui fait froid dans le dos tant les déclarations guerrières des militaires contemporains peuvent inquiéter.
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  • Melancholia : Film de Lars Von Trier . En écho à une analyse du site www.entrefilets.com. Dans ce sublime film, une planète menace de heurter la Terre. Toute l’intrigue se déroule à huis-clos dans une famille. Le père, figure moderne et rationnelle, ne cesse de rassurer tout le monde, scrutant Melancholia jour et nuit au télescope pour «profiter du spectacle», affirmant qu’elle ne fera que passer «tout près» de la Terre sans la toucher, comme l’attestent «tous les vrais scientifiques». Une fois seulement, il confiera son doute sur leurs calculs, avant de replonger dans le confort du déni. Puis il découvre que l’astre va bel et bien frapper la Terre de plein fouet. Il abandonne alors sa famille sans un mot et va se suicider. Dernier dialogue du film entre Léo et Justine:
    – J’ai peur, j’ai peur que la planète nous heurte quand même.
    – Faut pas. Je t’en prie.
    – Papa a dit qu’il n’y aurait rien à faire. Nulle part où se cacher.
    – Si ton père a dit ça, c’est qu’il y a une chose qu’il a dû oublier. Il a oublié la cabane aux pouvoirs magiques.
    – Aux pouvoirs magiques ?
    – Oui.
    – C’est une cabane que tout le monde sait fabriquer ?
    – Super-Tatie sait.
    – Okay.
    – Allez, on va chercher des branches.
    – Comme ça.
    – C’est super dur.
    – Donne ta main. Ferme les yeux.

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